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La petite sirène : une femme noire à l’écran ?

Depuis des décennies, les films d’animation de Disney enchantent les enfants et les adultes du monde entier. Avec la sortie du live action « La petite sirène », des enjeux cruciaux liés à l’identité et à la diversité culturelle sont soulevés. Une question essentielle persiste : comment les femmes noires sont-elles représentées dans cet univers fantastique ?

© Disneyphile

Les Disney ont longtemps été critiqués pour leur manque de diversité et de représentation des minorités ethniques. Les femmes noires en particulier ont souvent été marginalisées ou cantonnées à des rôles secondaires, contribuant à perpétuer des stéréotypes et des clichés nuisibles. Malgré ça, l’entreprise américaine a essayé de faire des efforts pour remédier à cette situation et offrir des personnages féminins noirs plus nuancés et complexes au fil des années. Bonne ou mauvaise idée ?

▶ À lire : Le racisme dans les films Disney à travers 10 personnages, théories ou réalité ?

La « strong black woman »

Avant, les femmes noires étaient relayées dans des rôles secondaires dans les Disney. Puis en 2010, grande avancée cinématographique avec la sortie de la Princesse et la grenouille. Comment vous dire… bien que je n’ai pas visionné le film, le scénario m’a profondément interpellé quant à l’image que la majorité des gens se font de la femme noire.

Dans ce film, Tiana, une femme de chambre travaillant pour une famille blanche aisée, se voit promue en tant que restauratrice en devenir. Les médias ont dépeint l’image d’une femme noire indépendante et ambitieuse, qui, selon Anika Noni Rose, l’actrice prêtant sa voix au personnage, « n’est en aucun cas une demoiselle en détresse passive ».

© Disneyphile
La princesse et la grenouille

Pour ma part, ce n’est pas nécessairement un compliment, car le seul personnage noir connu dans un Disney se voit contraint d’incarner le rôle de la « Strong Black Woman ». Mais savez-vous ce que signifie être une Strong Black Woman ? Eh bien, il s’agit d’un stéréotype associé aux femmes noires, qui les présente comme étant fortes et indépendantes.

Malheureusement, cette représentation a ses limites. La femme noire ne peut être sauvée ; elle est censée développer une « peau dure » (thick skin), une notion qui la déshumanise et l’amène à accepter la discrimination fondée sur son genre et sa couleur de peau.

Nous ne disons pas que l’indépendance féminine est une mauvaise chose, mais dans l’inconscient collectif, et même dans les films Disney, la femme noire ne peut être représentée autrement que par ce stéréotype. Ici, Disney flanche à donner de la profondeur et de la diversité aux femmes noires dans ses films.

Ses personnages féminins demeurent souvent limités à des archétypes ou des stéréotypes, ne reflétant pas pleinement la richesse et la complexité de l’expérience vécue par les femmes noires. Cette réalité soulève des questions importantes sur l’impact de ces représentations sur la perception de soi des jeunes filles noires, ainsi que sur la manière dont elles sont perçues par les autres.

▶ À lire : Représentation des femmes à travers les princesses Disney et leur évolution

Le choix de Halle Bailey

Le choix de Halle Bailey pour incarner Ariel dans le live action est pour moi l’une des avancées les plus remarquables de Disney pour la représentation des femmes noires.

En 2019, l’annonce selon laquelle Halle Bailey, chanteuse du duo Chloe x Halle, incarnerait le rôle de la Petite Sirène a provoqué une onde de choc au sein de la Twittosphère (selon de dictionnaire Le Robert, il s’agit d’une communauté composée de personnes qui postent des tweets et de celles qui les lisent). De l’indignation s’est rapidement propagée face au choix audacieux d’une femme noire et afro-américaine pour ce rôle emblématique.

Pourtant, en ce qui me concerne, mon analyse s’est éloignée de la question de la couleur de peau pour se focaliser sur l’adéquation parfaite entre l’actrice choisie et le personnage. Je trouve profondément regrettable que la présence d’une femme noire en tête d’affiche d’une adaptation en live-action Disney ne soit pas perçue comme une reconnaissance de ses compétences et de son talent, mais plutôt comme une forme de discrimination positive, comme une simple tentative d’inclusion forcée, « parce qu’il faut inclure une noire. »

Les détracteurs de ce choix ont invoqué principalement l’argument selon lequel la Petite Sirène est enracinée dans la culture scandinave. Cependant, d’autres voix soulignent que la Petite Sirène est avant tout une créature mythique, dépourvue d’origine ou de couleur de peau spécifique liée à sa race. Je partage plutôt cette seconde vision. Après tout, aucun d’entre nous n’a jamais eu l’occasion d’observer une véritable sirène, à moins d’avoir parcouru les eaux gabonaises aux côtés du célèbre commandant Cousteau.

L’essence même de l’art et du cinéma est de nous ouvrir les yeux sur des horizons différents, de nous toucher et de nous faire réfléchir. D’autant plus, que le Disney tel que l’on connaît est une adaptation du conte originel dans lequel, la Petite Sirène ne désire être humaine qu’afin d’obtenir une « âme éternelle », a contrario du long métrage de 1989, où ce n’est que son amour pour le prince qui la guide à la surface de la terre.

Aussi, si une telle adaptation a été rendue possible, pourquoi ne pourrions-nous pas nous adapter au talent d’une jeune femme exceptionnelle ?

👂 Écouter la voix de Halle Bailey

En tant que femme racisée de 24 ans, je suis personnellement ravie de voir Halle faire ses débuts au cinéma. J’ai toujours été captivée par sa voix angélique.

Pour que vous puissiez vous faire votre propre opinion, je vous invite à écouter cette performance live de « I Wonder what she thinks of Me », extrait de l’album « Ungodly Hour » du duo qu’elle forme avec sa sœur, Chloe x Halle.

Qui de mieux que Halle pour incarner la plus belle voix de l’océan ?

Se construire en tant que femme noire

Il est essentiel de souligner que la représentation des femmes noires dans les Disney a une portée bien au-delà du divertissement. Avec la sortie du live action « La petite sirène », on peut enfin entrevoir une réelle avancée dans la représentation authentique et positive des femmes noires. Halle Bailey n’est pas un choix par défaut, elle permet aussi bien aux enfants qu’aux adultes de se sentir acceptés et valorisés. De trouver des similitudes entre nous et nos pairs.

© Grazia
Halle Bailey

La présence de Halle Bailey, une talentueuse actrice arborant des locs, dans un film Disney, revêt une beauté profonde. Cette coiffure, autrefois marginalisée de manière injuste, trouve aujourd’hui sa place dans l’univers enchanteur de Disney, même si certains peuvent encore avoir du mal à l’accepter d’un point de vue politiquement correct. Cependant, l’impact de cette représentation va bien au-delà. Permettez-moi de partager avec vous une expérience personnelle.

Pendant mon enfance, je rêvais d’avoir de longs cheveux lisses. Pourquoi ? Parce que les poupées avec lesquelles je jouais étaient toutes blondes et arboraient des chevelures parfaitement lisses. Ce n’est qu’à l’approche de mes vingt ans, grâce à l’émergence des réseaux sociaux et à la découverte des soins adaptés à mes cheveux naturels, que j’ai commencé à embrasser fièrement mes cheveux crépus, tels qu’ils sont. Désormais, je ne ressens plus le besoin de porter des extensions lisses pour m’adapter à une entrevue d’embauche ou à une situation professionnelle.

© Flickr

La représentation de femmes noires aux cheveux naturels dans les films Disney, comme Halle Bailey et ses magnifiques locks, envoie un message puissant et émouvant aux jeunes filles noires. Cela leur montre qu’elles peuvent pleinement embrasser leur identité capillaire et leur beauté naturelle sans se conformer aux normes de beauté prédominantes. Cette représentation favorise l’estime de soi, l’acceptation de soi et l’autonomie, éléments cruciaux pour un développement personnel épanoui et la construction d’une identité solide.

▶ À lire : Des jeunes filles noires en princesses Disney pour une superbe série photo engagée

À Séverine, qui a eu l’idée de cet article, qui a pensé à moi, une jeune femme noire pour le concevoir et qui m’a aidé et assisté. Ce fut travail à deux et je tiens à te remercier.


Caramel ou le mythe de Mami Wata

Connu du grand public comme étant « le film-testament » du cinéaste ivoiro-guinéen Henri Duparc (1941-2006), Caramel s’inspire de la légende africaine de Mami Wata. Projeté dans plusieurs festivals internationaux, il dépeint une société ivoirienne au tournant des années 2000s. Entre traditions et respect des anciens, que pouvons-nous en dire aujourd’hui ?
Extrait tiré du film Caramel – Fondation Henri Duparc / 2005

Comprendre le film

M.Henri Duparc est entre autre le réalisateur de films comme Abusuan (1972), Rue princesse (1993) ou encore Bal Poussière (1989), dans lequel figurent de grands acteurs ivoiriens tels que Bakary Bamba, Hanny Tchelley-Etibou, Thérèse Taba ou encore Akissa Delta.

Cette dernière, célèbre actrice et productrice ivoirienne, réalisatrice de la série à succès Ma famille, interprète dans le film Caramel, le rôle de Tatiana. Mais qui est Tatiana ? Tatiana, mère célibataire de 2 enfants est la dépanneuse de Fred, célibataire et gérant d’une salle de cinéma.

Vous ne savez pas ce qu’est une dépanneuse ? Pas de problème. Une dépanneuse, c’est celle-là même qui sert à satisfaire le ventre et le bas ventre d’un homme, sans pour autant qu’il n’y ait une étiquette sur leur relation.

Tatiana (Akissa Delta), Caramel / Fondation Henri Duparc, 2005

« Une dépanneuse, c’est celle-là même qui sert à satisfaire le ventre et le bas ventre d’un homme sans qu’il n’y ait d’étiquette sur leur relation »

Cette situation contriste le cœur de Maria, sœur aînée de Fred, inquiète du fait qu’il ne pourrait peut-être pas pérenniser le nom de famille de leur père. Elle s’arrange donc à mettre sur son chemin des prétendantes qui selon elle, leur conviendrait à elle comme à lui. Mais sans succès, ces femmes bien que très entreprenantes, ne trouvent pas d’intérêt aux yeux de Fred. Tout porte donc à croire que Fred est trop endurci dans son célibat pour ouvrir son cœur, jusqu’au jour où il fait la rencontre de Caramel. 

Caramel est une jeune femme au sujet de laquelle peu de choses sont dévoilées, si ce n’est qu’elle est âgée de 25 ans et qu’elle exerce dans la restauration. 

Le cinéma africain aux africains : la matérialisation de ce « dogme » dans le film Caramel

Ayant passé la moitié de mon enfance en Côte d’ivoire, je me souviens que chaque dimanche, était diffusée la série à succès ma famille mentionnée plus haut. Elle relatait le quotidien des familles ivoiriennes entre amitiés, infidélités notoires des hommes, rivalités et polygamie cachée. 

On avait également des séries comme « faut pas fâcher » ou encore « qui fais ça », deux séries télévisées qui utilisaient la satire afin de dénoncer des faits de sociétés tels que le tribalisme, la corruption ou même la sorcellerie. Plus tard, on a eu l’avènement de série plutôt dédiée à la jeunesse telle que Class’A.

Caramel, Fondation Henri Duparc / 2005

Cependant, pour ce qui est de longs métrages, je ne me souviens pas à mon époque en tout cas, en avoir vu qui avaient notre identité ou même nos traditions et qui pouvaient avoir vocation à être exporter à l’international.  Lorsque je parle de « traditions », je n’entends pas par là, un cinéma qui ne parlerait que de mysticisme avec des effets spéciaux à l’instar du cinéma Nollywoodien du début des années 2000s.

« Je ne me souviens pas avoir vu des séries ou des films exporter nos traditions à l’international. »

Et cela, Henri Duparc l’avait déjà compris. En 1991, il disait qu’« il n’était nullement question de faire un cinéma qui soit une simple recopie du style américain ou européen. Il s’agissait de créer un cinéma ayant son originalité, son identité, et qui soit, comme aurait pu le dire Freud « un cinéma dé-traumatisé » de l’emprise viscérale qui veut que l’africain soit l’homme du fétichisme, du mysticisme ». L’on rappelle que le cinéaste lorsqu’il commence sa carrière a la volonté de « montrer le cinéma africain aux africains ». 

Lire aussi : Henri Duparc, le réalisateur qui fait des films pour les Africains

Dans Caramel, Henri Duparc va ainsi intégrer une histoire mystique dans un cinéma ivoirien moderne, ce qui fait de ce film, la quintessence même du cinéma identitaire ivoirien.

En effet, on retrouve le quotidien d’un trentenaire célibataire, de classe moyenne, vivant dans la capitale avec une sœur aînée qui s’est mise en tête qu’elle devait lui trouver une femme, 

Maria (Adrienne Koutouan), Caramel, Fondation Henri Duparc, 2005

Jusqu’à même aller à la rencontre de celle avec qui il partage certains moments intimes dans l’unique but de mettre un terme à cette histoire. 

Maria, la sœur de Fred ne manque pas l’église tous les dimanches. Comme bon nombres d’ivoiriens, la religion occupe une place centrale dans la vie, que l’on soit chrétiens ou musulmans. L’église nous y allons parce que nous croyons en Dieu, mais également pour « combattre les mauvais esprits » ou encore obtenir la protection que procurerait la prière. 

Malgré le franc succès du film, très peu savent qu’il est en réalité, une version moderne et ivoirienne de la légende de Mami Wata. 

Je précise ivoirienne, car cette divinité est également connue dans les Caraïbes ou encore en Amérique du Sud notamment dans la santería cubaine où on lui voue un culte sous le nom de Yemaya ou Yemanja. 

Henri Duparc décide alors de transposer la légende urbaine ivoirienne et une divinité africaine afin de nous offrir un chef d’œuvre cinématographique.

Le mythe de Mami Wata au service du film

Le personnage de Fred, ou la personnification de l’africain septique

Contrairement à sa grande soeur, Fred ne croit pas en l’existence de ces mauvais esprits. On peut penser qu’il s’agirait d’écart générationnel, pourtant, ses amis et collègues ne sont pas de cet avis. 

Fred (Ahmed Souaney), Caramel, Henri Duparc / 2005

De telle façon, que lors la révision d’un film relatant l’histoire d’un homme qui fait la rencontre d’une jeune femme décédée depuis bien longtemps et qui repart dans son monde avec lui, Fred reste très sceptique face à ce scénario et devient à la limite moqueur sur ce qui n’est pour lui qu’une histoire de village, qui ne se vendra pas. 

Cela est d’avantage parlant, lorsque l’on sait la fin tragique du personnage de Fred et le franc succès que recevra le film Caramel. 

En réalité, Fred représente cet africain qui se dit moderne sans prendre en compte une autre « réalité africaine » encore ancrée dans nos sociétés, et qui pense l’africain incapable de réaliser et exporter des films propres à son identité. 

Henri Duparc réussit donc son coup et fait d’une histoire de village un film à succès. Ce succès est également dû à l’utilisation du mythe de la Sirène. 

Lire aussi : Le mythe de Mami Wata

En effet, le fait pour une personne décédée, de revenir dans notre monde est une histoire connue en Afrique de l’ouest mais peu commune en dehors de nos pays africains et qui reste assez distincte du mythe que représente Mami Watta. Dans la légende, lorsqu’une personne décédée revient dans notre monde, il est de coutume qu’elle disparaisse une fois son secret révélé au grand jour. 

Par la juxtaposition de ces deux légendes, Henri Duparc sort du cliché des canaris et des marabouts et permet au film d’être exporté à l’international et compréhensible par tous. 

Les signes

Dans Caramel, Fred tout comme le spectateur, ne prête pas forcément attention aux détails annonçant mauvais présage. 

En effet, lors d’une banale conversation, les amis de Fred, le mettent en garde face au mythe de la Sirène, qui repart avec l’homme sur lequel elle a avait jeté son dévolu. On parle en Afrique de destins contrariés. C’est cela même le titre original du film: Caramel ou le destin contrarié. 

« Les amis de Fred, le mettent en garde face au mythe de la Sirène, qui repart avec l’homme sur lequel elle jette son dévolu. »

La forte attirance de Fred envers Caramel est inexplicable : lui-même homme sélectif, qui a pourtant l’embarras du choix, se retrouve à se donner pleinement à une femme qu’il connaît à peine, jusqu’à enchaîner trois rendez-vous consécutifs. 

L’un dans le restaurant où travaille Caramel où figure une petite affiche intitulée « La Sirène », l’autre dans un port de pêche. Le choix du réalisateur quant au lieu de ce second rendez-vous, tout comme de cette affiche à peine perceptible ne sont pas fortuits. Ils sont annonciateurs de l’inspiration même du film. 

Contre toute attente, la dernière rencontre n’a pas lieu. En effet, Caramel, n’honorera pas ce rendez-vous et ne donnera plus signe de vie. Chagriné, Fred décide de se rendre à des obsèques avec l’un de ses amis. Cet ami mentionne même à Fred que c’était le lieu idéal pour lui : il s’agirait en réalité d’un lieu où l’on peut facilement draguer les femmes éplorées et endeuillées.

Caramel, Fondation Henri Duparc / 2005

Une fois sur place, Fred s’ennuie et blague avec son ami qu’il n’apparaît nulle part une photo de la défunte. Finalement, il abandonne son ami et se rend dans son cinéma,comme pour s’évader à l’issue de cette soirée non honorée par la femme qu’il convoitait.

Après, avoir vu le film, on est tentés de se demander ce qui se serait passé, si Fred avait eu l’occasion d’attendre jusqu’à ce que soit disposé le portrait de la défunte.

La suite du présage

Ce sera pourtant le cas de sa sœur Maria, qui lorsqu’elle vit Caramel pour la première fois, eu comme un mauvais pressentiment, de telle sorte qu’elle avait décidé de se rendre à l’adresse que la jeune femme lui avait indiquée. 

En effet, lorsqu’il avait fini par se rendre dans son cinéma, après la soirée de deuil, Caramel l’y attendait. Elle racontait à Fred qu’elle n’avait pas pu honoré leur rendez-vous et s’excusa pour cela. 

Ce dernier décida donc de l’envoyer chez lui afin qu’elle connaisse son lieu d’habitation. 

Lorsque Maria se rendit chez Caramel, la maison était encore animée. Elle fit la rencontre de Lanciné, cousin de la jeune dame. Il lui expliqua qu’il était impossible que la jeune femme qu’elle disait avoir vu ce soir et qui était repartie avec son frère soit Caramel. 

Pendant ce temps, dans l’avant-cour de la maison, on pouvait entendre des chants religieux, lorsque Maria vit passée, la photo d’une jeune dame qui aurait été oubliée. Elle venait de comprendre alors que quelque chose de surnaturel était entrain de se produire. 

De Caramel, aux coups de la vie

Ce que j’ai particulièrement aimé dans le film, c’est que du haut de ses 18 ans d’âge, il relate une réalité encore bien ancrée en Côte d’Ivoire. Pour preuve, dans la série de nouvelles Les coups de la vie, de la journaliste et écrivaine Anzata Ouattara, on retrouve les témoignages de personnes ayant vécus des histoires similaires. Ces témoignages relatant des histoires vraies, on connut un tel succès, qu’ils sont aujourd’hui adaptés à la télévision dans la série à succès éponyme.

On peut donc dire que M.Duparc a réussi son coup, et que ce « genre » a influencé de manière consciente ou inconsciente des générations futures d’écrivains et cinéastes fiers de leur identité et de leurs histoires.

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